Isère Les écologistes dénoncent les conditions de tir d'un loup
Les écologistes de France Nature Environnement (FNE) ont dénoncé vendredi 2 septembre les conditions de tir d'un loup suspecté d'avoir tué une dizaine de jeunes bovins en Isère, dans un entretien avec l'AFP.
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"Autant on peut comprendre qu'on tire un loup après plusieurs attaques répétées contre des troupeaux protégés, autant ici il s'agit d'un secteur de nouvelle implantation du loup, où il n'y a aucune mesure de protection en place", a indiqué à l'AFP Jean-David Abel, en charge du dossier à FNE. "C'est complètement contradictoire avec les conditions légales définies dans le protocole de tir adopté par le gouvernement", poursuit-il. Le protocole encadre les conditions de tir d'un loup, après 3 attaques contre des troupeaux protégés (chiens, gardiennage etc.).
Le loup a été tué vendredi à 2H00. Une dizaine d'agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) le traquaient sur le territoire de dix communes proches de Saint-Geoire-en-Valdaine, zone où le loup se déplace depuis le début du mois de mai. La ministre de l'Ecologie Nelly Olin avait porté en juin de 4 à 6 le nombre maximal de loups pouvant être abattus jusqu'en mars 2006, une décision vivement critiquée par les associations de défense de la nature, mais jugée insuffisante par les éleveurs qui demandent l'éradication du loup. Le loup tué vendredi porte à 2 le nombre de loups déjà prélevés sur ce quota, après le loup abattu par un éleveur en juillet sans autorisation légale. Mme Olin avait alors précisé qu'il faisait partie du total autorisé.
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